Comment aider un enfant à devenir propre?
Eh oui, là aussi il m'a fallu ruser. Même si j'ai souvent entendu "Mais, tu verras, ça va se faire tout seul!" "ça peut arriver du jour au lendemain!"...n'empêche que je voyais le jour de la rentrée scolaire arriver à grands pas et Louloute manifester un intérêt très limité pour le pot. En plus, je craignais qu'elle ne régresse avec l'arrivé de son petit frère et qu'elle me réclame de nouveau les couches exclusivement.
J'ai donc mis au point une technique. Je lui ai proposé de ne plus mettre de couche quand j'ai su qu'elle était prête physiologiquement (monter les escaliers etc.) et qu'elle avait la maturité. Et je n'y suis pas revenue, en journée tout de moins. Donc j'avais une pile de leggings genbre kiabi, gémo, pas cher et qui ne craignent rien et je les changeais si nécéssaire. Mais je n'ai pas eu à le faire longtemps, au bout de trois jours: quasiment plus d'accidents.
En fait, je lui ai proposé, à chaque fois qu'elle pensait à demander le pot, de dessiner un soleil sur une feuille que l'on affichait bien en évidence dans la cuisine, aimantée sur le frigo. C'est elle-même qui le dessinait, au feutre jaune. Et quand il y avait un petit accident, on dessinait un nuage avec un peu de pluie, mais sans se formaliser. Elle avait donc, devant les yeux, quotidiennement, le résultat de ses progrès. Dessiner son petit soleil était pour elle comme une petite récompense. Je sais bien que le fait d'aller sur le pot ou pas ne doit pas faire l'objet d'une récompense ou d'une punition (genre bonbon etc.) mais là, c'était elle même qui s'attribuait la récompense et elle en tirait une grande fierté.
Et là vous vous ditres: "tiens, mais j'ai déjà entendu parler de cette histoire de soleils dans l'apprentissage de la propreté. A l'émission les Maternelles, y'avait une maman qui en parlait." Ben oui, cette maman, c'était moi. Et même qu'il y avait mon petit Loulou de deux mois sur le plateau, dans mes bras puis avec son Papa. Une super expérience. On verra si la prédiction que m'avait faite Elizabeth Tchoungi ce jour là se réalisera: "Une future miss météo, cette petite!".
Le deuxième effet kiss cool.
Ben oui, il y en a eu un, forcément. Outre le fait que certains de mes élèves ont vu l'émission (je ne pensais vraiment pas, d'une part, qu'ils regardaient ce type d'amission, d'autre part à une heure aussi avancée de la journée et qui plus est le dernier jours des grandes vacances! Mais si, il a fallu d'une élève et l'info a tourné...! Il y a des sujets plus glamours, certes, mais tant pis, à la rentrée prochaine, quand je reviendrai de congé parental, de l'eau aura coulé sous les ponts - et du pipi dans les pots! ahaha). Le deuxième effet kiss cool, c'est que ça a marché pour le pipi, mais pas pour le caca. Impossible. Même en dessinant un soleil marron (!). En fait, il a fallu deux mois de plus (et la motivation d'entrer à l'école) pour qu'elle arrête de réclamer une couche pour "la grosse commission".
Et allez faire un petit tour chez Marie des Mamans testent qui a tenté d'inculquer l'apprentissage de la propreté à son "nain" avec ce bon vieux Tchoupi. Raté. Mais l'article, lui, est très drôle, comme d'habitude.