Voilà le troisième volet de cette série spéciale, avec cette fois, quelques "curiosités" de mon quartier (un bien grand mot peut-être pour désigner deux-trois choses dignes d'intérêt ou qui ont retenu mon attention...). On y va?
Les jolies pancartes de rue. Elles sont partout pareilles à Berlin, mais si j'ai pris en photo ces deux-là, c'est parce que ce coin de rue est vraiment très joli, surtout la Handjerystr. , une rue très verte et assez étroite pour Berlin et qui compte même plusieurs maisons individuelles (assez cossues), chose assez rare dans une métropole comme Berlin.
Derrière ce portail se trouve un cimetière. Un cimétière allemand est déjà, en soi, quelque chose d'assez particulier pour un Français parce que ces lieux sont des lieux de promenade, des parcs publics comme d'autres, où l'on vient manger son sandwich à midi et admirer la verdure et le calme. Ce ne sont pas des endroits aussi tristes et dépouillés qu'en France.
Par ailleurs, ce cimetière de Friedenau présente la particularité supplémentaire d'être celui où sont enterrés Marlene Dietrich et Helmut Newton.
En allemand, "coiffeur" se dit "Friseur"...mais les Allemands adorent les mots français qui fleurent bon le romantisme et l'art de vivre à la française (enfin, tel qu'ils se le répresentent...) et il est de bon ton d'utiliser ici et là des mots dans la langue de Molière, comme ce coiffeur, qui a voulu se démarquer et signifier à la clientèle potentielle que chez lui, c'est le temple du chic. (Mais je me demande si "Coiffeur" n'est pas une variante berlinoise de Friseur, venant de l'influence des Huguenots sur la langue allemande...)
Un vrai cinéma de quartier. On y passait "Barbara", un film superbe sur l'ex RDA et aussi "Intouchables" (Ziemlich beste Freunde), qui a fait aussi un carton outre-Rhin.
Un "Spielplatz"...square, aire de jeux, parc, un peu tout ça ! A Berlin, pas de Spielplatz sans sable au sol et sans structure de jeux en bois de 3 mètres de haut. Celui du Perelsplatz ne déroge pas à la règle et compte également un immense train en bois qui n'a pas laissé insensible mon Loulou, fan de locomotives.
A Berlin, la moindre motte de terre est investie par les résidents des immeubles voisins, en mal de verdure. C'est à qui y plantera les plus jolies pensées (ce sont des penses, non?) et autres fleurettes. Parfois ils y ajoutent des petites décorations, des petits moulins à vent, des mini-palissades...
Par contre, les espaces verts officiels ne sont pas bien entretenus du tout...par manque d'argent, Berlin étant une ville pauvre ("pauvre, mais sexy" a dit un jour Klaus Wowereit, le maire de la ville)
De magnifiques rhododendrons...
Reconnaissons-le: Friedenau n'est pas à proprement parler le quartier symbole de la jeunesse mouvementé et de l'agitation estudiantine...C'est même plutôt un quartier bourgeois. Mais quand on y regarde de près, on voit quand même des autocollants 'Atomkraft, nein Danke", qui nous transportent immédiatement dans les années 70, quand les routes allemandes étaient peuplées de mini-bus Volkswagen remplis de hippies. "Friedenau Power"?
Pour finir en beauté, voici une (mauvaise) photo de la Rüdesheimer Platz, à en gros 30 secondes de chez moi. Tous les étés, sur cette place, a lieu la "Weinfest", la fête du vin. Des vignerons du Sud de l'Allemagne viennent tous les soirs y présenter leurs vins. On achète un verre ou une bouteille et on s'installe à l'une des tables sur la place pou y déguster le repas que l'on a apporté. Quand il fait beau la place est prise d'assaut et on se rabat donc sur les bancs et les murets en contrebas de la terrasse officielle, autour de la fontaine. On sort les couvertures à pique nique (nous avons maintenant la notre -cf. supra- summum de la germanitude), les pliants, la vaisselle en plastique, les saladiers et on regarde le soleil se coucher... J'ADORE !
Voilà, la petite promenade berlinoise est terminée. J'espère que cela vous a plu (et ne venez plus me rebattre les oreilles avec Prenzlauerberg)