Ou: comment passer de nouveau à la touche "avance accelérée" sans être passer par la touche "pause"
Je ne m'étais pas vraiment projetée dans ces jours d'après-concours. Je savais juste, et ça me motivait, que je profiterais de mes journée pour me reposer et m'occuper des miens. Je comptais aussi ranger mon bureau (qui s'organise à présent en strates et ce, sur deux surfaces: meuble et sol), mettre des trucs en vente sur internet, ranger un peu le coin jeux du salon, organiser quelques jours de vacances chez mes parents début mars avec les enfants, m'épiler, aller chez le dentiste et surtout chez le coiffeur.
Résultat des courses, les deux seules choses faites sont: aller chez le dentiste et...rien, non en fait je n'ai rien réussi à faire d'autre. Et surtout pas à me reposer, en tout état de cause.
En fait, Louloute est malade depuis dimanche. Forte fièvre, probablement dûe à un virus, mais qui ne passe pas. Donc pas d'école pour elle. Et ça, forcément, ça contrarie mes plans car je ne pensais avoir que Loulou à la maison en journée et encore, j'avais prévu de le mettre à la halte-garderie deux ou trois demi-journées, mais là-aussi, mes plans ont échoué car il n'y avait plus de place pour l'y accueillir. Pas avant vendredi. Donc voilà, comment se reposer d'un concours absolument exténuant et de 5 semaines de préparation intense...avec deux enfants sur les bras, dont un malade? Pas facile.
D'autant plus que Louloute n'est pas du genre à comater ferme quand elle a de la fièvre. C'est comme avec l'alcool (mais non, attends, j'ai pas dit qu'elle buvait ! Lis la suite !), il y a certaines personnes qui ont le vin triste et d'autres le vin gai et d'autres que l'alcool fait dormir. Eh bien, elle, a le mal gai. Elle n'adore rien tant qu'être malade. Même avec 39°8 elle trépigne d'impatience à la perspective que je lui prenne sa température (....rectale, pourtant!). J'ai perdu toute crédibilité chez le pédiatre quand je lui ai dit "Oui, Docteur, elle a vraiment une forte fièvre, elle un un peu abattue (parce qu'elle avait fait une sieste de 2h au lieu d'1h30...)" et qu'elle, elle s'est mise à chanter en allemand, à commenter tout ce qu'elle voyait dans le cabinet et par la fenêtre, à frissonner de plaisir sur le pèse bébé (son grand kiff) et à me demander si on allait jouer à Vocabulon en rentrant. Donc elle est relativement en forme et demande quand même beaucoup plus d'attention qu'une simple pipette de Doliprane tendue à heure fixe. Enfin, sachons nous estimer heureuses (ne me demande pas pourquoi je parle de moi à la 1ère personne du pluriel...): elle aurait pu être malade avant mon concours et ça aurait été autrement plus compliqué...mais quand même, après, c'est pas cool non plus.
Son frère a retrouvé sa bonne vieille habitude de perturber le sommeil de ses parents. Cette nuit, ça a duré plus de deux heures et quelques dizaines d'aller-retour entre la chambre parentale et la chambre de bébé. Est-ce lié au sevrage en cours (plus qu'une tétée maintenant, celle du matin)?
Quant à moi, j'ai déjà passé le week-end à me demander si les courbatures que j'avais dans tout le corps étaient dûes à la tension physique qui se relâchait ou à une grippe qui s'annonçait. Je me suis traînée comme une loque sans pouvoir me reposer car mon coéquipier devait se remettre à bosser, ce qui était bien normal après toutes ces journées de papa à plein temps. En plus de ça, lundi soir, j'ai commencé à avoir des yeux comme ceux d'un boxeur qui venait de se prendre des coups de poings. Tout gonflés, bouffis et rouges. Caniche à poils longs ascendant lapin albinos. Une conjonctivite carabinée...qui me mène à ma seconde interrogation existentielle depuis le concours (comme si je ne m'étais pas assez torturée le cerveau à trouver des problématiques et des plans dialectiques): "Est-ce que ces picotements dans les yeux sont dûs à la fatigue ou à la conjonctivite?".
Et...histoire de parfaire le tableau. J'ai dû reporter mon rendez-vous chez le coiffeur à vendredi (au lieu de mardi ! Quoi, c'est pas si grave? Mais je vous rappelle l'urgence de la situation capilaire !) car je n'avais pas trouvé de solution pour faire garder Loulou. Mais maintenant, je suis sûre que vendredi, si ma Louloute est encore malade, je vais pouvoir me brosser moi, au lieu d'aller chez le coiffeur !