Voilà à quoi ressemblent mes journées en ce moment: lever-petit-déjeuner-révisions-déjeuner-révisions-dîner-révisions (et un peu d'internet le soir si j'ai été sage bien révisé). La bonne nouvelle c'est qu'il n'y a dans cet emploi du temps aucun créneau pour ménage-repassage-cuisine. La mauvaise nouvelle c'est qu'il n'y a dans cet emploi du temps aucun créneau pour jouer-caliner-rigoler avec les Loulous. Enfin quasiment aucun. C'est bien moi qui leur donne, une fois sur deux en gros, le bain, qui les habille le matin et qui les couche le soir, avec mon coéquipier préféré, mais il faut bien avouer que les relations que j'ai avec mes enfants se résument à cela en ce moment. Le reste du temps, c'est leur Papa qui s'occupe d'eux ou ils sont à l'école / halte garderie. C'est quand même un comble quand on sait que c'est moi qui suis en congé parental ! (D'ailleurs la seule chose qu'il faudrait suprimer dans le "congé parental", c'est le mot "congé" ) C'est en tous cas très frustrant, mais je n'ai pas le choix, c'est comme ça, il faut que je réussisse ce concours.
Pourtant, quelle que soit ma motivation de réussir, j'ai eu plusieurs fois le coeur qui s'est serré, ces derniers jours...
- quand la Louloute, à force de ne voir que son père en ce moment m'a appelée plusieurs fois, "Eh Papa !" quand elle voulait me raconter quelque chose..."Euh, non, moi j'me présente, c'est Maman. Je t'ai mise au monde il y a trois ans, tu te rappelles?"
- quand j'ai voulu lui faire une surprise en allant la chercher à l'école et qu'elle a eu l'air très déçue et qu'elle m'a dit "Oh non, je voulais que ce soit Papa qui vienne me chercher...!"
- quand j'ai dû fermer la porte de mon bureau à clé parce qu'elle y rentrait sans arrêt pour me montrer quelque chose ou pour s'installer à côté de moi et préparer aussi "son concours" (C'est-à-dire brasser beaucoup de papier, c'est comme ça qu'elle prépare aussi "son concours" mot qu'elle prend d'ailleurs pour synonyme de "pile de papier" ! Par exemple: "Oh la la, c'est mon concours tout ça" dit elle en compulsant ses feuilles d'un air affairé et préoccupé.). Donc j'ai dû m'enfermer parce que ça m'empêchait de me concentrer ... et je l'entendais tambouriner à la porte en pleurant à chaudes larmes...
C'est pour cela que je n'ai pas le choix. Il faut que je l'aie (cf. ma résolution n°1!). Il est hors de question que je sacrifie mes enfants et mon compagnon une année de plus, même si c'est pour la bonne cause.
Mais Dieu que c'est difficile de ne pas culpabiliser...
Et vous, comment vous vous situez, par rapport à ces questions de culpabilité et de mauvaise conscience?